TROOP L
942 Engagés10 morts en service |
Pour de nombreux officiers de l’armée américaine, l’enrôlement amérindien était un tremplin vers leur assimilation. Un des officiers qui y croyait le plus, était John J Pershing, stationner à Pine Ridge, South Dakota dans les années 1890. Pour lui, les soldats indiens apprenaient très bien l’Anglais, étaient un exemple pour les autres indiens, de très patriotes et surtout d’excellents soldats. Il conseilla à plusieurs reprises de former un ou deux régiments indiens permanents, au même titre que ceux des noirs, mais avec des officiers indiens.
Il continua son support a des unités entièrement amérindiennes durant la 1ere guerre mondiale. A l’inverse, des nombreux groupes religieux et humanitaire refusaient un tel enrôlement. Pour eux, les Indiens devaient devenir des fermiers et non rester des guerriers à cause de leur sauvagerie au combat. Finalement, quand les propositions tombèrent, de nombreuses nations acceptèrent d’enrôler leurs jeunes hommes en tant que scout ou auxiliaires de l’armée. Pour les Indiens, l’armée représentait une façon simple de perpétuer leur esprit guerrier. Des les années 1890, l’armée voulut expérimenter l’engagement amérindien, non pas en tant que scout a court terme, mais en tant que soldat engagé pour 5 ans. Une directive de 1891 autorise la création de la troupe L dans la cavalerie et la compagnie I dans l’infanterie. On transféra les blancs de ces compagnies vers d’autres compagnies afin de les remplacer par des indiens. La directive prévoyait l’enrôlement d’au moins 1000 indiens. Le programme connus un grand succès a ces débuts, les recrues indiennes excellent dans toutes les facettes militaires. Une unité d’anciens prisonniers Apache fut même mis à l’honneur lors des défilés de son bataillon.
Mais la population fut contre cette idée, comment réagiraient les gens si une troupe d’indiens assurait leur sécurité en ville ? Comment ces unités réagiraient si elles devaient combattre d’autres indiens ?
Un journaliste alla jusqu'à faire une comparaison avec les barbares des temps anciens, disant que les états unis s’écrouleraient en engageant des indiens, comme ce sont écroulés les empire romains et grecs avec leurs mercenaires barbares. |
Néanmoins, l'expérience avec toutes les unités indiennes a eu des résultats positifs si l'intégration dans la société blanche était le résultat désiré. La législation adoptée en 1894 interdit les étrangers qui ne pouvaient pas parler, lire ou écrire l'anglais de l'enrôlement dans l'armée américaine. La loi, un reflet du nativisme de l'époque, était provoquée par une augmentation des enrôlements de la population immigrée après la dépression économique de 1893. Bien que la plupart des Indiens n'étaient pas des citoyens américains, ils étaient exemptés de la loi parce que l'armée avait conduit une expérience sociale, dans laquelle le résultat était d'enseigner l'anglais aux recrues indiennes. Ironiquement, l'échec de l'expérience avec les unités indiennes signifiait que les soldats indiens seraient intégrés individuellement dans l'armée, une égalité des droits qui a échappé aux soldats noirs jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Après que l'expérience soit finie, la plupart des soldats indiens sont revenus au statut civil, bien que au moins 154 d’entre eux soient restés sur les listes militaires en tant que scouts. 6 autres sont également recensés ayant servis dans d’autres unités de la milice Américaine lors de leur enrôlement durant la 1ere guerre mondiale. 10 morts furent recensés durant cette expérience, la plupart ayant succomber à des maladies. |
Date de dernière mise à jour : 31/05/2018