Navajo Code Talker.
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Service: U.S Marines Corps - Pacifique - 2eme Guerre mondiale. |
Probablement les plus connus, l’histoire commence avec Philip Johnston, un ingénieur civil de Los Angeles, qui proposa l'utilisation du Navajo pour le Corps des Marines des États-Unis au début de la Seconde Guerre mondiale. Johnston, qui était un vétéran de la Première Guerre mondiale, grandit dans la réserve navajo du fait qu'il était le fils d'un missionnaire envoyé chez les Navajos. Il était l'un des rares non-Navajos qui parlaient leur langue couramment. Parce que le navajo a une grammaire complexe, il n'est que difficilement intelligible, même pour ceux qui comprennent des langues proches, de la famille Na-dene. De plus, le navajo était à l'époque une langue non écrite. Johnston s'aperçut que le navajo répondait à l'exigence militaire pour créer un code indéchiffrable. Le navajo est parlé uniquement sur les terres navajos du Sud-Ouest américain, de plus sa syntaxe et ses sonorités, sans parler de ses dialectes, sont inintelligibles à quiconque ne possédant pas une grande connaissance de cette langue. On estime que lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, moins de 30 non-Navajos pouvaient comprendre la langue.
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Alphabet |
Mot de code (anglais) |
Mot codé (navajo) |
Orthographe moderne |
A |
Ant |
Wol-la-chee |
Wóláchííʼ |
B |
Bear |
Shush |
Shash |
C |
Cat |
Moasi |
Mósí |
D |
Deer |
Be |
Bįįh |
E |
Elk |
Dzeh |
Dzeeh |
F |
Fox |
Ma-e |
Mąʼii |
G |
Goat |
Klizzie |
Tłʼízí |
H |
Horse |
Lin |
Łį́į́ʼ |
I |
Ice |
Tkin |
Tin |
J |
Jackass |
Tkele-cho-gi |
Téliichoʼí |
K |
Kid |
Klizzie-yazzi |
Tłʼízí yázhí |
L |
Lamb |
Dibeh-yazzi |
Dibé yázhí |
M |
Mouse |
Na-as-tso-si |
Naʼastsʼǫǫsí |
N |
Nut |
Nesh-chee |
Neeshchʼííʼ |
O |
Owl |
Ne-ash-jah |
Néʼéshjaaʼ |
P |
Pig |
Bi-sodih |
Bisóodi |
Q |
Quiver |
Ca-yeilth |
kʼaaʼ yeiłtįįh |
R |
Rabbit |
Gah |
Gah |
S |
Sheep |
Dibeh |
Dibé |
T |
Turkey |
Than-zie |
Tązhii |
U |
Ute |
No-da-ih |
Nóódaʼí |
V |
Victor |
a-keh-di-glini |
Akʼehdidlíní |
W |
Weasel |
Gloe-ih |
Dlǫ́ʼii |
X |
Cross |
Al-an-as-dzoh |
Ałnáʼázdzoh |
Y |
Yucca |
Tsah-as-zih |
Tsáʼásziʼ |
Z |
Zinc |
Besh-do-gliz |
Béésh |
Au début de 1942, Johnston eut un entretien avec le général Clayton B. Vogel et le général commandant le Corps amphibie de la flotte du Pacifique. Johnston organisa des tests dans des conditions de combat simulés qui démontrèrent que les Navajos pouvaient coder, transmettre et décoder un message de trois lignes en anglais en 20 secondes, contre 30 minutes pour les machines de l'époque. L'idée fut acceptée, Vogel recommanda que les Marines recrutent 200 Navajos. Les 29 premières recrues navajos incorporèrent le camp d'entraînement en mai 1942. Ce premier groupe créa ensuite le code navajo au camp Pendleton à Oceanside en Californie16. Le code navajo fut officiellement développé et modélisé sur le même alphabet phonétique que celui de la marine et de l'armée américaine (le Joint Army/Navy Phonetic Alphabet), qui utilise des mots anglais entiers pour représenter des lettres (voir alphabet radio). Comme il fut constaté que dire lettre par lettre l'orthographe phonétique pour les termes militaires — en combat — mettait trop de temps, certains termes, concepts, tactiques et instruments de guerre ont eu des nomenclatures descriptives uniquement en navajo (le mot « pomme de terre » est utilisé pour se référer à une grenade à main, ou « tortue » à un char, par exemple). Plusieurs de ces mots-valises (comme gofasters, littéralement « va plus vite », se référant à des chaussures de course, « bâtons d'encre » pour stylos) sont entrés dans le vocabulaire du Corps des Marines et sont couramment utilisés aujourd'hui pour désigner les objets appropriés.
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Au fur et à mesure de la guerre, des mots de code furent ajoutés au programme. Dans d'autres cas, des mots de code raccourcis et non-officiels furent conçus pour une campagne donnée et ne furent pas utilisés au-delà de la zone d'opération. Afin d'assurer une utilisation cohérente de la terminologie du code tout au long de la guerre du Pacifique, des représentants des code talkers de chacune des divisions de marines américaines se réunirent à Hawaï pour discuter des lacunes du code, pour intégrer des nouveaux termes dans le système, et mettre à jour leurs dictionnaires. Ces représentants formèrent à leur tour d'autres code talkers qui ne pouvaient pas assister à la réunion. Par exemple, le mot navajo pour buse, jeeshóó, fut utilisé pour bombardier, tandis que le mot de code utilisé pour sous-marin, Loo Beesh, signifiait « poisson de fer » en navajo. |
Le navajo était un choix intéressant pour l'utilisation d'un code parce que peu de gens en dehors de la réserve Navajo avaient appris à parler cette langue. Pratiquement aucun livre en navajo n'avait été publié. En dehors de la langue elle-même, le code parlé en navajo n'était pas très complexe pour les normes cryptographiques et aurait probablement été décrypté si un locuteur natif et des cryptographes entraînés avaient travaillé ensemble de manière efficace. Les Japonais eurent l'occasion d'essayer quand ils capturèrent Joe Kieyoomia dans les Philippines en 1942 lors de la marche de la mort de Bataan. Kieyoomia, un sergent navajo de l'armée américaine, mais qui n'était pas un code talker, fut obligé d'interpréter les messages radios par la suite durant la guerre. Cependant, comme Kieyoomia n'avait pas participé à la formation pour utiliser le code, les messages n'avaient pas de sens pour lui. Quand il dit qu'il ne pouvait pas comprendre les messages, ses ravisseurs le torturèrent. Compte tenu de la simplicité du code de l'alphabet en cause, il est probable que le code aurait pu être cassé facilement si les connaissances de Kieyoomia de la langue navajo avaient été exploitées plus efficacement par des cryptographes japonais. L'armée impériale japonaise et la marine n'ont jamais réussi à décrypter le code.
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Les Code Talkers ne reçurent aucun hommage avant la déclassification de l'opération en 1968. En 1982, les code talkers reçurent un certificat de reconnaissance par le président américain Ronald Reagan, qui consacra également le 14 août 1982 comme « le jour des code talkers navajos ». Le 21 décembre 2000, le Congrès américain adopta la loi de droit public « 106-554, 114 statut 2763 », signé par le président Bill Clinton, qui permit de décerner la Médaille d'or du Congrès aux vingt-neuf premiers code talkers navajos de la Seconde Guerre mondiale, et la médaille d'argent à chaque personne reconnue comme parlant le code navajo. En juillet 2001, le président américain George W. Bush remit personnellement la médaille d'or à quatre survivants code talkers d'origine (le cinquième n'a pas pu assister pour des raisons de santé) lors d'une cérémonie tenue dans le dôme du Capitole à Washington. Des médailles d'or ont été données aux familles des 24 code talkers d'origine à titre posthume.
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Date de dernière mise à jour : 11/12/2018