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Les Anciens Combattants Amérindiens et Vétéran Autochtones Canadiens.

la prise de Tenochticlan

1519 - 1521

(La conquista se termine en 1620)

 

Guerre coloniale dessin titre

25 000 - 30 000 ENGAGÉS

Nombre MORTS EN SERVICE inconnus.

 

Une poignée d’hommes contre un Empire… ainsi pourrait se résumer l’exploit militaire de Cortés, l’Espagnol qui défia l’empereur Aztèque quelques années à peine après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Basé à Cuba sous le commandement de Diego Velázquez, le gouverneur de l’île avec qui il entretient des relations conflictuelles, Hernan Cortés est très vite attiré par l’inconnu et monte une expédition vers l’Ouest, direction: le Mexique.

Le 22 avril 1519, les onze navires de l’expédition de Cortés débarquent sur le continent américain. Quand ils voient arriver, comme tombés du ciel, ces hommes à la peau blanche et au visage couvert de poils, les autochtones sont plutôt impressionnés, c’est sûr. Armures de fer, armes à feu, canons,… la technologie employée par les envahisseurs est évoluée en comparaison des armes ancestrales utilisées par les populations locales.

Les nouvelles vont bon train en Amérique centrale: à peine arrivé, Cortés voit débouler des quatre coins de l’Amérique centrale des émissaires des différents peuples de la région venant à la rencontre des Conquistadors. Aidé d’un interprète, Cortés en apprend chaque jour un peu plus sur le pays. Des informations qui lui seront bien utiles…

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Les semaines passent… Cortés maîtrise maintenant les enjeux militaires de ce nouveau territoire, et comprend que les Amérindiens sont loin d’être un peuple pacifique. En réalité, deux peuples s’affrontent depuis des temps immémoriaux: les Tlaxcaltèques et les Aztèques. Mais loin d’eux l’idée d’éliminer complètement l’autre! Ici, apprend-il, on ne se fait pas la guerre pour tuer l’ennemi, non,! Le but des conflits est de faire le maximum de prisonniers que l’on sacrifie ensuite au Dieu-Soleil assoiffé de sang.

 

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Mais comment peut-il s’y prendre pour asservir une civilisation forte de plusieurs millions d’individus avec, tout au plus, un demi-millier d’hommes? Certes, les Conquistadors profitent de leur statut de teules, de demi-dieux, et sont craints et respectés malgré leur sous-nombre. Mais ce statut tiendra-t-il toujours?

En attendant, avant de s’enfoncer dans la jungle inhospitalière, Cortés consolide ses positions sur la côte et fonde la cité de Veracruz. Au passage, il s’autoproclame capitaine général et se soustrait ainsi à l’autorité du gouverneur de Cuba, son ennemi Diego Velázquez. Il dépend maintenant directement de l’autorité du roi d’Espagne…
 

Le 16 août 1519, soit quatre mois après leur débarquement, Cortés laisse une garnison d’une centaine d’hommes à Veracruz et s’enfonce avec le reste de ses troupes dans les terres, Quinze jours plus tard a lieu la première confrontation avec les Tlaxcaltèques, les ennemis héréditaires des Aztèques dont Cortés avait reçu les émissaires quelques semaines plus tôt.

Victorieux, Cortés fait preuve d’une réelle intelligence politique. Il sait que son plus grand opposant sera le peuple aztèque qu’il ne tardera pas à rencontrer. Il souhaite tirer à profit la haine séculaire que se voue les deux peuples… Si les Tlaxcaltèques acceptent de se rallier à sa cause contre les Aztèques, il leur promet la vie sauve. Sinon, ce sera la mort et la destruction…
Pour les Indiens, le calcul est vite fait! Et Cortés de reprendre sa route renforcé de plus de 2.000 guerriers tlaxcaltèques…

 

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 Accueilli cordialement par l’empereur Moctezuma II, le 8 novembre 1519, Cortes le prend ensuite en otage suite au massacre de Veracruz. Les Espagnols demeurent plusieurs mois dans la capitale, pillent et massacrent la population. Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 1520, ils sont chassés par une révolte armée :  La triste noche.

Cortés et les siens s’enfuient vers Veracruz… Tenochtitlan est maintenant derrière eux, certes, mais les Aztèques ne comptent pas lâcher l’affaire aussi facilement! Ils dépêchent aussitôt leurs meilleurs guerriers et traquent les fugitifs, qu’ils rattrapent à Otumba…

Les Aztèques jubilent! Enfin, ils vont pouvoir venger la mort de leurs frères. Dix fois plus nombreux que les faux-dieux qui leur tournent le dos, la victoire ne peut leur échapper! Contre toute attente, le combat tourne pourtant à leur désavantage. Par quel miracle? Les lourds chevaux de guerre espagnols et la mort du chef de guerre ennemi très tôt dans la bataille expliquent facilement ce revirement de situation!

Les Aztèques mis en déroute, Cortés et ses hommes se réfugient chez les Tlaxcaltèques. Seront-ils accueillants? Leur accorderont-ils leur confiance une nouvelle fois? Oui! La solidarité entre autochtones, ce n’est pas vraiment dans les coutumes locales… Eux voient encore et toujours en Cortés l’homme providentiel qui leur permettra d’anéantir leurs ennemis de toujours. Cortès peut maintenant revenir à Tenochtitlan, renforcé de plus de 30.000 guerriers.

Au combat armés, Cortés préfère le siège de la ville. Le 30 mai 1521, il encercle la capitale aztèque pour affamer l’ensemble de la population. Un pari gagnant puisque, trois mois plus tard, les Aztèques décident de se rendre. C’en est définitivement fini de leur civilisation.

Revenu en grâce auprès de la Couronne espagnole, Cortés est félicité pour sa conquête. Il est nommé gouverneur de la « Nouvelle-Espagne ».
Tenochtitlan n’existe plus. En lieu et place, la fondation de la ville de Mexico commence.

 

En récompense de l'aide qu'ils avaient apportée à Cortés, les Tlaxcaltèques reçurent un certain nombre de privilèges. La ville est régie en municipio, sous le même modèle que les villes espagnoles d'Espagne ou d'Amérique. Les habitants envoient régulièrement des ambassades en Espagne dès 1527. Une délégation de cinq nobles accompagne Cortès quand il se rend en Espagne pour faire valider son mandat de capitaine général. Ils réclament une reconnaissance du service fait à la couronne et une exemption de l'encomienda (un système de servage extrêmement pénible).

Ces missions se poursuivent tout au long du 16eme siècle. En 1534, un noble de Tlaxcala, Diego Maxixcatzin, se rend en Espagne pour demander des privilèges, d'abord le titre de Leal Ciudad (Ville royale), des armoiries et une tutelle directe sous la couronne. En 1540 et 1543, de nouvelles ambassades ont lieu. Des liens forts entre le municipio indien et la monarchie existent. Ils sont renforcés par la création d'un couvent, Nuestra Senora de la Asuncion, chargé de former les enfants des élites indiennes et de leur apprendre le castillan.

En 1538, la trêve de Nice entre François Ier et Charles Quint est célébrée à Tlaxcala par des représentations théâtrales où sont représentés le roi de France, l'empereur, le pape et des personnages bibliques pour exalter la paix.

Le municipio envoie en 1551 une délégation à l'audiencia à Mexico pour poser la question du service personnel, les corvées. Elles relèvent du système pré-colombien : les nobles de Tlaxcala recevaient les corvées des non-nobles. Les Indigènes sont attirés par le salariat des conquistadores de Mexico et quittent Tlaxcala. Les nobles veulent donc que les corvées subsistent.

Tlaxcala écrit régulièrement au souverain. En 1563, elle obtient enfin le titre de Ville très noble et très loyale accordée par Philippe II avec un écu d'armes pour la ville et ses principaux aristocrates. On constate donc une aristocratisation sur le mode espagnol des dirigeants indiens. Il ne s'agit pas simplement d'un titre honorifique mais d'un statut légal, le plus haut qu'elle pouvait recevoir. Tlaxcala est directement soumise à la Couronne espagnole, sans intermédiaires.

La ville fournit de nombreux soldats pour les expéditions espagnoles vers le Guatemala ou la Floride et pour mater les révoltes internes, comme la guerre du Mixton, contre les Indiens chichimèques. Les habitants de Tlaxcala continuèrent de servir d'auxiliaires aux Espagnols dans leur œuvre de conquête : ils participèrent à la conquête du nord du Mexique, où ils fondèrent des établissements. Ils participèrent également à la fondation de Santa Fe du nouveau-Mexique. On les retrouve également accompagnant les Espagnols aux Philippines au 17eme siècle.

Loin d’être un peuple asservis par les Blancs, les Tlaxcaltèques seront en fait l’un des premiers peuples Amérindiens à servirent les forces armées Européennes.​

 

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Date de dernière mise à jour : 08/05/2018

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