Guerre civile Américaine.
12 AVRIL 1861 - 9 AVRIL 1865 |
28 696 ENGAGÉS1 019 MORTS EN SERVICE |
Au moins 13 000 soldats ARMEE DU NORD
- 1st Regiment Indian Home Guard (Creek et Séminole) - 2nd Regiment Indian Home Guard (Delaware) - 3rd Regiment Indian Home Guard (Cherokee) - 4th Regiment Indian Home Guard Mohawk et Oneida dans les régiments de l'État de New York Pawnee Scout et Omaha Scout Plus de la moitié des Amérindiens engagés dans les forces de l’union l’on fait à titre personnel dans des unités d’infanterie, d’artillerie ou dans la Marine. |
Au moins 15 000 soldats ARMEE DU SUD
- Cherokee : 11 Régiment d’infanterie, 1 Unité de Cavalerie, 1 Unité d’Artillerie. - Creek : 3 Régiments d’infanterie, 1 Unité de Cavalerie. - Séminole : 2 Régiments d’infanterie. - Chickasaw : 4 Régiments d’infanterie, 1 Unité de cavalerie. - Choctaw : 7 Régiments d’infanterie, 1 Unité de cavalerie. - Osage : 1 Régiment d’Infanterie. |
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Les soldats recensésà ce jour proviennentde 58 nations Amérindiennesdifférentes. |
Comme le souligne l'historien Laurence Hauptman dans son importante étude «Between two fire», beaucoup se sont battus parce qu'ils croyaient que c'était leur dernier espoir d'arrêter le génocide qui avait commencé sur la côte Est, continué à travers le sentier des larmes à l'Ouest durant les années 1830 et qui explosa avec la ruée vers l’or de 1849. Mais comme souligne Hauptman, la guerre civile, plutôt que d’être le dernier espoir, s'est avérée être le dernier clou dans le cercueil dans les efforts indiens pour arrêter la marée de l'expansion américaine. |
4 GRANDES BATAILLES AMÉRINDIENNES |
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CHUSTENAHLAH - 26 DÉCEMBRE 1861 Prés de 1400 rebelles Texans et Amérindiens attaquent et défont par surprise 1800 Creeks et Séminoles fidéles commandés par le chef Opothleyahola. Les Unionistes perdent 250 tués et sont obligés de s'exiler avec leurs familles vers le Kansas voisin où ils formeront en 1862 plusieurs régiments d'Indian Home Guards ruminant leur revanche. Nombre de ces exilés mourront de froid et de maladie en route, laissant entre les mains des vainqueurs le contrôle de la région et un important butin.
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PEA RIDGE - 6-8 MARS 1862 Ce combat décisif, mené aux confins de l'Arkansas, scelle l'échec du Sud à prendre le contrôle de l'état divisé du Missouri. 25000 hommes s'affrontent et 3000 seront tués et blessés dans les deux camps. La brigade indienne qui y prend part côté confédéré ( Brigade Pike) est dispersée par l'artillerie adverse, en dépit des faites d'Armes remarqués des 800 cavaliers Cherokees.
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HONEY SPRINGS - 17 JUILLET 1863 9000 hommes sont engagés, en majorité Amérindiens ou noir. On voit en effet s'affronter d'un côté une brigade indienne sous les ordres du Général Cooper, renforcée d'une brigade de l'Arkansas; et une petite division nordiste sous les ordres du général Blunt comprenant pour l'essentiel trois régiments de la Home Guard et un régiment noir. Plus nombreux mais totalement surclassés au plan de l'artillerie et de l'armement individuel, les confédérés perdent avec la bataille leur principal dépôt de la région, ainsi que tout espoir de conserver le contrôle du territoire. Sentant le vent tourner, de nombreux soldats confédérés Amérindiens changent alors de camp et prêtent allégeance à l'Union. |
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Ely Samuel Parker (1828 - 31 août 1895), (né Hasanoanda, plus tard connu sous le nom de Donehogawa) était un avocat, un ingénieur et un diplomate tribal Seneca. Il fut instruit dans une école baptiste puis étudia plus tard la loi, mais fut refusé au barreau de New York parce que, en tant qu’amérindien, il n’était pas citoyen américain. Il étudia par la suite le génie civil et offrit ses services en tant qu’ingénieur des armées quand la guerre éclata. Au début de la guerre civile, Parker tenta de rassembler un régiment de volontaires iroquois pour se battre pour l'Union, mais il fut refusé par le gouverneur de New York, Edwin D. Morgan. Il a ensuite cherché à rejoindre l'armée de l'Union en tant qu'ingénieur, mais Simon Cameron, secrétaire à la Guerre, lui a dit qu'en tant qu'Indien, il ne pouvait se joindre à l'armée. Parker a contacta son collègue et ami Ulysses S. Grant, dont les forces ont souffert d'une pénurie d'ingénieurs. Parker a été nommé capitaine en mai 1863 et a reçu l'ordre de se présenter au Brigadier Gen. John Eugene Smith. Smith qui nomma Parker comme l'ingénieur en chef de sa 7ème Division pendant le siège de Vicksburg. Quand Ulysses S. Grant est devenu commandant de la division militaire du Mississippi, Parker est devenu son adjudant pendant la campagne de Chattanooga. Il a ensuite été transféré avec Grant comme adjudant du quartier général de l'armée américaine et a servi Grant à travers la campagne Overland et le siège de Petersburg. À Petersburg, Parker fut nommé secrétaire militaire de Grant, avec le grade de lieutenant-colonel. Il a écrit une grande partie de la correspondance de Grant. Parker était présent lorsque le général confédéré Robert E. Lee se rendit au tribunal d'Appomattox en avril 1865. Il aida à rédiger les documents de cession. Au moment de la reddition, le général Lee «me regarda un moment», a déclaré Parker à plus d'un de ses amis et parents, «Il a étendu sa main et a dit:« Je suis heureux de voir un vrai américain ici. Je lui ai serré la main et j'ai dit: «Nous sommes tous américains.» Après la guerre de Sécession, Parker fut nommé officier dans la 2e cavalerie des États-Unis le 1er juillet 1866. Il devint à nouveau secrétaire militaire de Grant, avec le grade de colonel, Parker était un membre de la Commission du Traité du Sud qui a renégocié les traités avec ces tribus indiennes, principalement du Sud-Est, qui avaient pris parti pour la Confédération. Parker a démissionné de l'armée avec le grade de brigadier général le 26 avril 1869. Peu de temps après que Grant a pris ses fonctions de président en mars 1869, il a nommé Parker en tant que commissaire des Affaires indiennes. Parker a servi dans ce bureau de 1869 à 1871. Il a été le premier Amérindien à occuper ce poste. Parker est devenu l'architecte en chef de la politique de paix du président Grant par rapport aux Amérindiens de l'Ouest. Sous sa direction, le nombre d'actions militaires contre les Indiens a été réduit et il y avait un effort pour soutenir les tribus dans leur transition vers des vies sur des réserves. Après avoir quitté le service gouvernemental, Parker a investi dans le marché boursier. Au début, il connus le succés, mais finalement il perda la fortune qu'il avait accumulée, après la panique de 1873.
Parker a vécu ses dernières années dans la pauvreté, et décéda au Connecticut le 31 août 1895. |
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Stand Watie (12 décembre 1806 – 9 septembre 1871) (également connu sous les noms de Degataga : « inébranlable » et d’Isaac S. Watie) fut un chef de la nation Cherokee et un général de brigade de l’armée des États confédérés d'Amérique durant la guerre de Sécession. Il commanda la cavalerie amérindienne, essentiellement composée de Cherokees, de Creeks et de Séminoles. Stand Watie fut le seul amérindien des États-Unis à atteindre le grade de général de brigade (ou brigadier general selon la terminologie militaire en vigueur dans les armées américaines) dans l'une ou l'autre des deux armées alors en conflit. Après que le chef John Ross et le Conseil Cherokee, qui avaient d’abord proclamé la neutralité des Cherokees dans le conflit, eurent décidé de soutenir la cause des États confédérés d’Amérique par crainte de diviser la nation cherokee, Watie décida de lever un régiment de cavalerie. En octobre 1861, il reçut le grade de colonel du First Cherokee Mounted Rifles. Bien qu’il combattit officiellement les troupes fédérales, Watie usa aussi de son commandement pour s’impliquer dans des luttes internes aux Cherokees, et se retourner de la même façon contre des Creeks, des Séminoles et d’autres qui avaient choisi de soutenir l’Union. Watie est surtout connu pour son rôle dans la bataille de Pea Ridge, en Arkansas, qui se tint du 6 au 8 mars 1862 et s’acheva sur une victoire de l’Union. Les troupes de Watie y prirent les positions de l’artillerie des fédéraux, réussissant par ce fait à couvrir la retraite de l’armée confédérée du champ de bataille. Bien que le soutien cherokee à la Confédération se fût émoussé, Watie resta à la tête de ce qui restait de ses troupes. Il fut promu au grade de général de brigade par le général Samuel Bell Maxey, et se vit confier le commandement de deux régiments de cavalerie ainsi que de trois bataillons d’infanterie composés de Cherokees, de Séminoles et d’Osages. Ces soldats étaient basés au sud de la Canadian River, qu’ils traversaient régulièrement pour mener des incursions au sein du territoire de l’Union. Ils combattirent dans nombre de batailles et d’escarmouches dans l’ouest du territoire confédéré, notamment sur le Territoire indien, l’Arkansas, le Missouri, le Kansas et le Texas. Les forces de Stand Watie sont réputées avoir davantage été engagées à l’ouest du Mississippi que toute autre unité. Le 23 juin 1865, à Fort Towson, dans le secteur choctaw du territoire de l’Oklahoma, Watie signa un accord de cessez-le-feu avec des envoyés de l’Union, devenant ainsi le dernier général confédéré à rendre les armes. Watie conduit la délégation des Cherokees du Sud à Washington après la guerre pour demander la paix, espérant que les divisions tribales soient reconnues. Le gouvernement américain ne négocia qu'avec les dirigeants qui s'étaient rangés du côté de l'Union et nomma John Ross chef principal en 1866 en vertu d'un nouveau traité. La tribu était fortement divisée sur les questions de traité et le retour de Ross. Ross meurt en 1867 et un nouveau chef est élu, Lewis Downing. C'était un chef principal perspicace et politiquement avisé, apportant la réconciliation et la réunification parmi les Cherokee. Peu de temps après l'élection de Downing, Watie retourna au sein de sa nation. Après la signature du traité, il s'était exilé dans la nation Choctaw. Watie est resté en dehors de la politique durant ses dernières années de vie, et essaya de reconstruire sa plantation. |
Les volontaires indiens portaient leurs uniformes aussi fièrement que leurs camarades blancs d'armes, et ont subi les mêmes pertes que leurs compatriotes blancs dans cette guerre incroyablement brutale et sanglante. . La vérité est que les commandants de l’Union considéraient les Indiens comme un ennemi à combattre, non pas comme des guerriers à être admis dans leurs rangs. Si ce n'était pour le recrutement précoce des Indiens par la confédération, il est peu probable que l'armée nordiste eût enrôlé des Amérindiens. En effet, dès le mois de juillet 1861, le général de brigade Albert Pike avait réussi à élever un régiment de membres Creek dans le territoire indien pour le service confédéré. L’union, d'autre part, n'a offert aux tribus qu'une réduction en temps de guerre des rations déjà maigres qui avaient été promises au moment du renvoi. Certaines tribus, néanmoins, ont choisi d'honorer les traités en place avec le gouvernement fédéral et ont accepté de former des régiments Amérindiens au sein de l'armée de l'union, avec des officiers blancs au commandement. Le département de la guerre, ainsi que le corps des officiers professionnels en général, s'opposaient au recrutement de troupes indiennes. Outre l'incertitude entourant la fiabilité des soldats indiens, on craignait qu'ils ne se battent pas selon les règles et les normes enseignées à West Point. Néanmoins, au printemps de 1862, le secrétaire de l'Intérieur demande formellement au président Lincoln d'autoriser le recrutement de plusieurs régiments indiens à partir de réfugiés chassés du territoire indien par leurs frères confédérés. Bien que les Indiens devaient être un Home Guard, leur objectif évident serait la récupération des terres perdues en territoire indien , et par conséquent, ce serait un cas d'Indiens combattant les Indiens.
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Les agents du Sud cherchaient activement des alliés Amérindiens parmi les Cinq Tribus Civilisées - Cherokee, Chickasaw, Choctaw, Creek et Seminole - tous ex esclavagistes. D’abords neutre dans le conflit suite aux demandes des dirigeants de l’Union de devenir des alliés, les chefs tribaux et des groupes minoritaires considérèrent la possibilité que le gouvernement confédéré pourrait être plus honorable que celui du Nord.
Les confédérés offraient aux tribus de nouveaux traités et promettaient que les régiments indiens ne seraient mobilisés que s'il y avait une action en territoire indien. Et, pour la première fois, plusieurs Indiens se sont vu offrir des commissions comme officiers dans l'armée. De plus, toutes les unités Amérindiennes devaient être commander par des officiers Amérindiens. De plus, les États confédérés offraient le même statut dans le gouvernement confédéré. Les tribus pouvaient envoyer des représentants au congrès confédéré et avaient le droit d'imposer les marchands et les négociants à l'intérieur de leurs frontières. Le gouvernement confédéré a également promis aux tribus une indemnisation pour les dommages causés par des intrus pendant la guerre. Parmi ceux qui restèrent fidèles à l'union, se trouvait Opothleyahola, chef âgé de quatre-vingt-dix ans d'une bande d'Indiens Creeks. En raison de son refus de prendre le parti confédéré, son groupe a été attaqué par le colonel Cooper et son régiment de soldats confédérés et chassés de leurs maisons en Oklahoma. Le vieux chef Creek a conduit son peuple hors du territoire indien jusqu’au Kansas. Quatre milles personnes, principalement des femmes et des enfants, ont commencé la longue randonnée vers l'est. Ils ont été attaqués à plusieurs reprises dans leur fuite par les troupes du colonel Cooper et les ont combattus avec succès avec leur défense d'arrière-garde. Cooper a alors ordonné aux premiers Cherokee Mounted Rifles d'attaquer les loyalistes. Mais attaquer une bande en retraite d'hommes, de femmes et d'enfants indiens qui ne faisaient qu'honorer leurs accords conventionnels n'était pas un ordre que les Cherokee pouvaient accomplir avec honneur. Ils ont déserté en masse et ont finalement rejoint Opothleyohola pendant qu'il luttait vers le Kansas. |
Les Amérindiens ont si bien réussi que le département de la guerre a non seulement relâché ces objections à leur utilisation mais a regardé la possibilité de leur imposer la conscription pour combler le manque de soldat. L'enquête, qui n'a pas dépassé le ministère de l'Intérieur, a souligné que les Amérindiens n'étant pas citoyens, ne pouvaient être conscrits. Pourtant, près de 566 d’entre eux, provenant principalement du Michigan furent tout de même conscrit. |
Les objections originales des dirigeants unionistes aux soldats indiens paraissaient bien fondées après la bataille de Pea Ridge, en Arkansas, en mars 1862, alors que certains soldats de l’union avaient manifestement été scalpés. D'autres preuves du scalping ont été trouvées sur les soldats morts confédérés et de l'union en septembre 1862, après la bataille de Newtonia, Missouri. C'était l'une des rares batailles de la guerre civile dans laquelle un nombre significatif d'Indiens se sont battus des deux côtés. Ces découvertes concernaient à la fois les commandants de l’union et ceux des confédérés, qui s'abstenaient ensuite de faire usage de soldats indiens en dehors du territoire indien. |
Pendant le reste de la guerre civile, les régiments indiens obtiennent des honneurs dans les deux camps, et les officiers indiens recevaient le plus grand nombre de médailles et de promotions, certains atteignant le rang de général de brigade. Cela n'a toutefois pas empêché la presse populaire de les qualifier de «corps autochtones de tomahawkers et de scalpers». Les rapports militaires indiquaient que, quelles que fussent les unités indiennes qui manquaient de formation militaire, d'armes et d'uniformes, elles étaient plus que compensées par le courage et le dévouement dont elles faisaient preuve, qu'elles soient bleues ou grises. Les rapports montrent cependant qu'ils n'aimaient pas la formation répressive et les cérémonies militaires qui, pour eux, n'avaient aucune signification culturelle ou pratique. |
Les règlements concernant les absences non autorisées, l'une des pierres angulaires de la discipline militaire, signifiaient peu pour les soldats indiens qui venaient et allaient aussi souvent qu’ils le voulaient. La désertion était également courante puisque les soldats indiens n'avaient généralement aucune loyauté envers la cause autre que la récupération ou la protection de leurs maisons et de leurs terres. Lorsque, par exemple, la première expédition du Home Guard en territoire indien captura la capitale Cherokee de Tahlequah, un régiment entier d’Indiens confédérés déserta au côté de l'union. |
À la fin de la guerre civile, des soldats indiens et des officiers des deux côtés revinrent pour trouver ce qu'ils avaient dévasté. Indépendamment du nombre de combattants d'une tribu décorés et morts pour la cause de l’Union, toute participation de membres de ladite tribu avec les confédérés a entraîné l'assujettissement de toute la tribu aux mesures punitives de la reconstruction. Les terres tribales et les biens ont été saisis et souvent vendus au plus offrant. Et la grande ruée vers l'Oklahoma de 1895 a été rendue possible par la saisie des terres indiennes à la fin de la guerre civile. |
Date de dernière mise à jour : 25/04/2018