Les Anciens Combattants Amérindiens et Vétéran Autochtones Canadiens.

Rebellion du nord ouest

 

26 MARS - 12 MAI 1885 

 

 

Uscw dessin titre

1 107 ENGAGÉS

65 MORTS EN SERVICE

(Les chiffres inclus les Rebelles)

53 Métis servirent l'Armée Canadienne au sein du St Albert Mounted Rifles.

 

Après l’échec du gouvernement provisoire qu’il avait établi dans la région de la Rivière Rouge en 1869-1870, Louis Riel s’était exilé au Montana.

En 1873, cependant, Riel fut élu in abstentia député fédéral de la circonscription de Provencher lors d’une élection complémentaire. Il se rendit clandestinement à Ottawa et signa le registre des députés, mais fut immédiatement expulsé de la Chambre des communes sur proposition de Mackenzie Bowell, leader des Orangistes de l’Ontario, et s’en retourna aux États-Unis.

Il fut réélu lors de l’élection générale de 1874 mais ne tenta pas, cette fois, d’occuper son siège de député, cependant que le premier ministre sir John A. Macdonald allait jusqu’à financer son exil afin de maintenir la paix entre les provinces. Le temps passa, les tempéraments se calmèrent en 1875.

Devenu citoyen américain en 1883, il s’installa dans la communauté métisse de St.Peter’s, au Montana, où il reprit l’enseignement; mais en 1884 une coalition officieuse de Métis, d’Indiens et de colons de la vallée de la North Saskatchewan, qui entretenait griefs et revendications à l’encontre du gouvernement du Dominion, l’invitèrent à rentrer au Canada pour les représenter. Peu après, Riel proclama de nouveau un gouvernement provisoire, cette fois à Batoche, sur quoi Macdonald dépêcha dans le Nord-Ouest un corps expéditionnaire afin de restaurer l’ordre et de rétablir la souveraineté du Canada.

Louis riel

 

En 1884, le Nord-Ouest canadien comptait 26 000 Indiens et probablement près de 13 000 Métis. S’ils s’étaient soulevés en bloc, l’emprise du Dominion sur cette partie du pays n’eut tenu qu’à un fil, mais ils furent relativement peu nombreux à entrer en rébellion.

La vieille animosité existant entre les bandes de Cris des Plaines, qui prirent les armes, et

d’autres groupes autochtones qui avaient connu des expériences moins désagréables dans leurs rapports avec les agents du gouvernement et d’autres Blancs, rendait fort  improbable une action concertée à l’appui de Riel. D’autant que l’opinion que ce dernier entretenait des Indiens ne risquait guère de les rallier à sa cause. Il les tenait pour des sauvages primitifs qu’on devrait faire travailler « comme le Pharaon avait fait travailler les Juifs – au profit des Métis, doit-on supposer.

 

 

Hayter Reed, commissaire des Indiens pour le Nord-Ouest et connu pour la dureté de ses jugements estima que seules 28 bandes, sur les 74 que comprenait son territoire administratif, s’étaient montrées « déloyales ».

La plupart des communautés Métis demeurèrent aussi à l’écart des combats; celles qui appuyèrent Riel se trouvaient concentrées autour de Batoche, le long du bras sud de la rivière Saskatchewan. Pendant ce temps, des unités d’éclaireurs et de cavaliers métis armés étaient recrutées par le gouvernement du Dominion pour patrouiller la frontière canado-américaine, pour surveiller les lignes de communications et de transport, et pour prévenir la contrebande d’armes et l’arrivée de tout renfort indien ou métis aux troupes de Riel.

 

Dans la foulée de la Rébellion du Nord-Ouest, le rêve d’un territoire métis autonome fut brutalement dissipé et les Métis furent dispersés vers des territoires encore plus étendus (spécialement vers les Territoires du Nord-Ouest). En dépit du fait que la plupart des bandes indiennes aient observé une stricte neutralité, des modifications restrictives à la Loi des Indiens furent arbitrairement et unilatéralement appliquées contre tous les Indiens, afin de les dissuader de toute contestation future de l’autorité du gouvernement.
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