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Les Anciens Combattants Amérindiens et Vétéran Autochtones Canadiens.

guerre de coree

1950-1953

 

Korean

30 263 Engagés

237 morts en service

 

Immédiatement après la seconde guerre mondiale et le transport aérien berlinois de nourriture et de fournitures à cette ville conquis en 1947-48, une autre guerre a commencé, la guerre froide. Le match d'échecs géopolitique entre la Russie et les États-Unis a dominé la deuxième moitié du XXe siècle.

La guerre froide a eu ses moments chauds, notamment en Corée et au Vietnam, où les États-Unis ont cherché à empêcher l'expansion anticipée du communisme en Asie du sud-est.

Éclipsé par la deuxième guerre mondiale et le vietnam, la guerre de Corée est souvent appelée la guerre oubliée. elle a commencé le 25 juin 1950, quand les troupes nord-coréennes ont traversé le 38ème parallèle divisant la péninsule coréenne. elle a comporté quelques-uns des combats les plus vicieux et les pires conditions que les soldats aient jamais connu. Mais elle a également été marqué par des accomplissements remarquables. Trois années de combats intenses avaient provoqué la mort de près de 36 574 Américains et de 516 Canadiens.

Bien que la Chine continuait a fournir son voisin la Corée du Nord avec des fournitures, des munitions et d'autres soutiens, les États-Unis et les nations unies ont accepté un armistice en 1953 mais la Corée du Sud refusa de signer, laissant les deux Corées séparées et la guerre en suspension à ce jour.

 

Un desAmérindiens qui servirent dans le conflit coréen était Ben Nighhorse Campbell, un cheyenne. Campbell a rejoint l'armée de l'air en 1951 et a passé une année dans une unité de police en Corée.

Comme d'autres guerriers en uniforme, il appréciait grandement son expérience militaire. ‘’Il y avait une camaraderie qui transcende l'ethnicité lorsque vous servais votre pays à l'étranger en temps de guerre’’. Après la guerre, Campbell a consacré sa vie au judo et à la politique, prenant sa retraite en 2004 après avoir servi trois mandats en tant que membre de la Chambre des représentants des États-Unis puis deux mandats de sénateur américain du Colorado.

 

Moh

Quatre Amérindiens ont reçu la médaille d'honneur pour héroïsme en Corée.

L’un était le soldat de 1ère classe Charles George, un cherokee de la Caroline du Nord qui a sacrifié sa vie en se jetant sur une grenade à main pour protéger ses collègues soldats.

Capitaine Raymond Harvey, un chickasaw, a mené son peloton contre les positions retranchées, tuant personnellement plusieurs ennemis avec sa carabine et des grenades et puis, bien que blessé, refusant d'être évacué jusqu'à ce que son objectif  ait été atteint.

La troisième médaille d'honneur a été remises au Caporal Mitchell Red Cloud Jr, un winnebago du Wisconsin et un vétéran de la Seconde Guerre mondiale. Le caporal Red Cloud, un membre de la compagnie E, 24ème infanterie, était sur une crête gardant le poste de commandement de sa compagnie quand il a échangé le feu avec les troupes ennemies qui avaient lancé une attaque surprise. Bien que gravement blessé, Red Cloud se serra contre un arbre et continua à tirer, ce qui a permis à sa compagnie de consolider sa position et d'évacuer les blessés. Le caporal Red Cloud a reçu la médaille d'honneur à titre posthume le 2 juillet 1951.

L'attribution d'une médaille d'honneur posthume à un quatrième héros de la guerre de Corée a été autorisée par le congrès en 2007. Woodrow Wilson Keeble reçut longtemps plus tard la reconnaissance pour ses exploits remarquables sur le champ de bataille dans la deuxième guerre mondiale et la guerre de Corée. Un membre de la tribu wahpeton sisseton sioux du Dakota du Nord, le sergent keeble a reçu cinq purple heart, deux étoiles de bronze, une étoile d'argent et une croix de service distinguée. Par deux fois ses hommes l’on recommandé pour la médaille d'honneur, mais aucune action n'a été prise au cours de sa vie. Les sénateurs américains du nord dakota et du sud dakota - les deux états revendiquant le fait qu’il est un fils de leur pays, parce que la réservation sisseton chevauche les limites des deux états - écrivirent la législation autorisant l'honneur posthume.

 

 

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. Le sergent Wahkinney, membre de la garde nationale de l'Oklahoma, décédé en février 2007, était aussi hanté par ses souvenirs. Il parlait d’un froid si intense que les chars pouvaient traverser les grands fleuves sans briser la glace. Il a connu un combat si brutal qu'il semblait que personne ne rentrerait à la maison vivant. Les jeunes sous son commandement se brisaient et pleuraient en sanglotant qu'ils ne reverraient jamais la maison. Je leur parlais, je leur ai dit de prier parce que le Seigneur prendra soin d’eux. sa les calmait pendant un moment, mais il fallait tout recommencer de nouveau la nuit suivante. C'était effrayant d'être au combat, mais j'ai essayé de ne pas trop y penser. Je me concentrerais sur ce que j'étais supposé faire, et qui était d’opérait un canon de 105 mm.

Au cours de ses trois années en Corée avec la 158e artillerie de campagne de la célèbre division Thunderbird, l'unité du sergent Wahkinney a tiré 15,373 coups sur les armées nord-coréennes et chinoises. Comme d'autres militaires indiens, on l'appelait chef. Le surnom ne m'a jamais dérangé, parce que je me voyais comme un combattant guerrier pour tous les peuples indiens ainsi que pour mon pays.

Les premiers Canadiens à servir en Corée furent les équipages des trois destroyers qui prirent la mer à destination du théâtre d’opérations en juillet 1950. Ces trois navires, les NCSM Cayuga, Athabascan et Sioux, avaient été baptisés du nom de tribus indiennes, mais cela tenait peut-être davantage à leur appartenance à la classe de destroyers Tribal qu’à une volonté de rendre hommage aux Autochtones qui avaient combattu au service de la Couronne. Ils allaient être suivis, plus tard durant la guerre, des destroyers NCSM Nootka, Iroquois, Huron et Haida.

Le premier maître de 2e classe George Edward Jamieson, membre de la bande Upper Cayuga des Six Nations, fut probablement l’Indien qui atteignit le grade le plus élevé dans la marine Canadienne lors de ce conflit. En service actif durant la plus grande partie de la Deuxième Guerre mondiale, il avait notamment fait partie des équipages de convoyeurs durant la bataille de l’Atlantique; demeuré dans la marine après la guerre, il était chef instructeur de torpillage anti-sous-marin à bord du NCSM Iroquois lorsque ce bâtiment fut dépêché dans les eaux coréennes en 1952.

En fait, les équipes de Jamieson n’eurent guère qu’à poursuivre leur entraînement; la

minuscule marine nord-coréenne avait été détruite dès le début du conflit et les navires canadiens ne furent occupés, pour l’essentiel, qu’à maintenir le blocus des ports ennemis, à bombarder les défenses côtières et les lignes de chemins de fer, et à assurer la sécurité des îles sud-coréennes. La marine canadienne subit sa seule avarie lorsque l’Iroquois fut atteint d’un tir de batterie côtière le 2 octobre 1952, lors de sa deuxième mission. On compta deux morts, deux blessés graves et huit blessés légers, mais Jamieson ne fut pas atteint. Stationné à Halifax en 1955, il fut promu premier maître de 1er classe, ce qui était, dans la marine, le rang le plus élevé chez les sous-officiers.

 

Chester hunt

Ron Camponi s’était d’abord enrôlé dans l’armée en 1942, à l’âge de 16 ans après avoir

trafiqué son acte de naissance. Congédié lorsque les autorités eurent découvert la supercherie, il s’enrôla de nouveau comme garçon de troupe et servit au Canada jusqu’au printemps de 1946. Huit mois plus tard, il s’enrôla pour une troisième fois, passa trois ans en Allemagne avec le régiment Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians) (2nd Armoured Regiment) et servit en Corée avec l’escadron « B » de ce régiment en 1952.

La Corée, c’était quelque chose comme la Première Guerre mondiale. Tout le monde s’était retranché le long du 38e parallèle et cela ressemblait aux tranchées de 1914-1918 … Il y avait beaucoup de bombardements et de nombreuses patrouilles. L’infanterie partait en patrouille et nous leur fournissions un appui, retranchés dans nos tanks. Les bombardements étaient éprouvants pour les nerfs, car nous ne pouvions aller nulle part; nous ne pouvions déplacer nos tanks. Nous prenions note des cibles durant la journée et nous les arrosions de bombes durant la nuit… C’était une guerre sanglante; on nous tirait dessus, on nous bombardait et des types se faisaient tuer.

Ainsi, par exemple, le journal de guerre de l’escadron « B » porte ces notations en date du 13 août 1952 : « Aujourd’hui, les Chinois haïssaient particulièrement les tanks. Sur la côte 159, ceux des sergents Colwill et Falconer ont tous deux été atteints par des obus de mortier atteignant 105 mm. … À 23 :00 hres., le lieutenant Burch a demandé que soit remplacé le tank du sergent Falconer, sur la côte 159, le mécanisme du pivot [de la tourelle] ne fonctionnant pas. Le sergent R. J. Camponi conduisit un tank de remplacement avant l’aube et ramena le tank endommagé. » En août 1952, la page couverture du magazine The Legionary – mensuel officiel de la Légion royale canadienne –, arborait la photographie de trois frères Camponi juchés sur un tank en Corée. Pour des raisons de différences culturelles et linguistiques, il était particulièrement difficile aux Inuit de trouver place dans les Forces. Certains y réussirent néanmoins, dont Eddie Weetaltuk, originaire des environs de la rivière East Main, au Québec, et élevé dans des pensionnats du nord du Québec et de l’Ontario. Après avoir travaillé comme cuisinier et manoeuvre dans des entreprises papetières de Timmins (Ontario) et dans divers camps forestiers du nord de la vallée de l’Outaouais, il s’enrôla dans la Force spéciale en 1952, sous le nom de Eddie Vital. Il combattit en Corée avec le PPCLI et, de retour au Canada, s’entraîna au parachutisme et au combat dans l’Arctique avec la Force de frappe mobile – élément de l’armée régulière responsable de la défense du Canada. Il servit ensuite à deux reprises en Allemagne de l’Ouest avant de quitter les Forces pour retourner vivre à Poste-à-la-Baleine, à la Baie-James.

 

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Joseph James Clark (Cherokee) fut le premier Amérindien à obtenir le grade d'Amiral. Dans la guerre de Corée, il était le commandant de la septième flotte. Il fut aussi le premier Amérindien à obtenir son diplôme de l'Académie navale américaine... en 1917 !.

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En janvier 1951, les divers cimetières militaires aménagés à l'arrière du champ de bataille furent regroupés à Tanggok, en banlieue de Pusan. Le terrain du cimetière fut cédé aux Nations Unies par la République de Corée en guise de reconnaissance envers tous ceux qui avaient donné leur vie pour combattre un acte d'agression et rétablir la paix et la liberté. Le cimetière est divisé en sections nationales marquées de drapeaux et les tombes portent une stèle permanente, chacune ayant une plaque de bronze où figurent le nom et l'unité du défunt.

Il y a 2 300 militaires d'inhumés dans le cimetière commémoratif des Nations Unies. De ce nombre, 1 558 sont des soldats du Commonwealth, dont 376 sont des Canadiens.

Un mémorial de pierre orné de panneaux en bronze fut érigé afin de perpétuer la mémoire des soldats du Commonwealth qui sont morts au combat et dont la sépulture est inconnue. Les noms de 21 Canadiens figurent sur les plaques de bronze du mémorial qui portent l'inscription suivante :

« Sur ce mémorial sont inscrits les noms des hommes de la Grande-Bretagne, du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Afrique du Sud, morts en Corée et dont la sépulture est inconnue. Ils moururent avec des hommes d'autres pays en combattant pour le maintien des idéaux des Nations Unies. »

Seul 17 soldats Autochtones Canadiens sont enterrés dans ce cimetiere.

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Date de dernière mise à jour : 18/05/2018