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Les Anciens Combattants Amérindiens et Vétéran Autochtones Canadiens.

guerre de 1812

18 JUIN 1812 - 12 FEVRIER 1815

 

 

1812 dessin titre

18 015 ENGAGÉS

1 500 MORTS EN SERVICE


 

ARMEE BRITANNIQUE

 Angleterre

ARMEE DES ETATS UNIS

 840px flag of the united states 1795 1818 svg

11 097 Guerriers 6 918 Guerriers

123 Abénaquis

25 Algonquins

5 Anishinabe

1 070 Chippewa

6 Dakota

2 Delaware

500 Folsavoins

450 Fox

1 081 Haudenosaunee (Nation exacte inconnue)

17 Huron Wendat

450 Kickapoo

36 Lower Cayuga

1 Malécite

65 Métis

80 Miami

50 Mississauga

450 Mohawk

150 Nipissing

19 Oneida

25 Onondaga

900 Ottawa

180 Piakashaw

2 000 Potawatomi

752 Sacs

10 Seneca

850 Shawanons

550 Shawnee

15 Tuscarora

16 Tutaley

1 Tutelo

30 Upper Cayuga

700 Winnebago

450 Wyandotte

38 recensés Nation inconnue

2 Abénaquis

1 205 Cherokee

173 Chickasaw

2 982 Choctaw

1 598 Creek

1 Delaware

173 Haudenosaunee (Nation exacte inconnue)

4 Mohican

142 Oneida

71 Onondaga

191 Seneca

60 Shawnee

24 Tuscarora

292 recensés Nation inconnue

 

1812.jpg

 

Le 18 juin 1812, les États-Unis déclarèrent la guerre à la Grande-Bretagne. Les leaders américains étaient confiants : « la conquête du Canada cette année sera une simple promenade », clama l'ex président Thomas Jefferson.

A l'époque, la Grande-Bretagne n'avait qu'un régiment régulier de 900 hommes dans les garnisons du Haut-Canada. La seule  chance pour les Britanniques de se défendre des Américains était le soutien de leurs alliés autochtones, des deux côtés de la frontière.

 

Sur la frontière septentrionale, quelques Indiens se sont ralliés à la vision du chef shawnee Tecumseh, qui appelait les tribus à s'unir contre les États-Unis. Tecumseh, un général dans l'armée britannique, est mort pour sa cause à la bataille de Thames, pendant les combats dans le nord-ouest.

Dans le sud, la puissante nation Creek est devenue si divisée sur les allégeances entre les États-Unis et l'Angleterre qu'une guerre civile éclata entre «bâtons rouges» et «bâtons blancs». La dissolution de groupes tribaux dans le sud présageait la sorte de fraticide amère qui s'est produite pendant la guerre civile.

Lorsque les Britanniques et les Américains retournèrent en guerre en 1812, la nation Creek décida de rester neutre. Cette résolution changea cependant, lorsque les colons américains commencèrent à se déplacer agressivement sur leurs terres tribales en violation des traités existants.

Les membres de la tribu espéraient que les Britanniques honoreraient mieux leurs traités que les Américains, et ils ont offert leur allégeance. Mais des promesses ont été faites de l'autre côté aussi. Des pro américains et les membres d'autres tribus, y compris quelques six cents Cherokee furent recrutés pour combattre sous le général Andrew Jackson, futur président, déclarant qu'ils étaient «tous les combats pour une seule cause».

Andrew Jackson avec l'aide d'un régiment Cherokee de troupes blanches et le soutien des Choctaws menés par le chef Pushmataha a défait les bâtons rouges à la bataille de Horseshoed Bend en Alabama. À la fin de la bataille, seulement soixante-dix des neuf cents bâtons rouges étaient encore vivants. La moitié des victimes des troupes de Jackson étaient des auxiliaires indiens.

 

TECUMSEH PUSHMATAHA
Tecumseh02 Pushmataha

Tecumseh est un chef shawnee né en 1768. Chef amérindien de la tribu des Shawnees, il dirige une grande confédération de tribus qui s'oppose aux États-Unis pendant la guerre de 1812. Tecumseh tente de faire cesser l'avance de la colonisation par les Blancs dans le Nord-Ouest. Il croit que les Indiens doivent revenir à leurs traditions, qu'ils doivent oublier les rivalités intertribales et conserver les terres qui appartiennent en commun à tous les Indiens.

Tecumseh se joint aux Britanniques contre les Américains lors de la guerre de 1812. Son appui au major-général Sir Isaac Brock est décisif lors de la prise de Détroit. Avant que les Britanniques n'approchent, les guerriers de Tecumseh se montrent en une file interminable aux Américains. Les guerriers à la tête de la file reviennent sur leurs pas pour se placer à la queue, de sorte que le général américain est convaincu qu'il est assiégé par une force innombrable d'Indiens. Cette manœuvre l'incite à la reddition afin d'éviter un massacre après que le major-général Brock l'ait prétendument averti que le large soutien des guerriers de Tecumseh échapperait à son contrôle une fois le conflit engagé.

 

La légende veut que Tecumseh soit entré dans Détroit en chevauchant aux côtés de Brock, et que ce dernier lui ait donné son écharpe, en témoignage de respect. Au sujet de Tecumseh, Brock a écrit qu'il n'y avait pas, à son avis, de guerrier plus avisé ni plus courageux, et qu'il suscitait l'admiration de tous ceux qui conversaient avec lui. En tant que brigadier-général, Tecumseh a été à la tête de plus de 2 000 guerriers. Il a combattu aux sièges du fort Meigs et du fort Stephenson, et sa dernière bataille est celle de la Thames à Chatham, en Ontario, où, dans ses vêtements traditionnels indiens en peau de daim, il est tué alors qu'il commande ses guerriers dans un dernier effort de résistance contre les envahisseurs américains.

Pushmataha (Push-Ma-Ta-Ha) (1764 - 24 décembre 1824) était un guerrier et un chef amérindien du peuple Choctaw.Né vers 1764 dans l'actuel Mississippi, Pushmataha est un guerrier respecté lorsqu'il combat les Osages et les Caddos.

Il devient chef de sa nation en 1805. Pushmataha soutient les États-Unis contre Tecumseh qui veut intégrer les Choctaws dans sa confédération.

Plus tard, il s'oppose aux Creeks Red Sticks sous les ordres de William Weatherford et combat durant la guerre anglo-américaine de 1812 contre l'Empire britannique.

Durant son service dans l'US Army, il fut promu lieutenant-colonel. On lui donna le surnom de General Indian. Il participa avec son compagnon d'armes, Louis LeFleur, à la création du poste militaire, appelé French Camp, dans le Mississippi. Sa nièce Rebecca Cravat (fille de Jean Cravat, militaire français en poste à Fort Rosalie et de Nehotima sœur de Pushmataha) épousa Louis LeFleur.

Membre de la grande délégation des tribus indiennes qui se rend à Washington en 1824, il rencontre le général La Fayette lors du retour triomphal de ce dernier en Amérique.

Séjournant à l'hôtel Tennison, sur Pennsylvania Avenue, il meurt brusquement d'une affection de la gorge le 24 décembre 1824.

Son éloge funèbre est prononcé au Sénat des États-Unis et il est enterré au cimetière du Congrès avec les honneurs militaires.

 

18122.jpg

En août 1814, des négociations de paix furent entreprises en terrain neutre, dans la ville hollandaise de Gand. Conscients de la désastreuse omission des peuples autochtones dans le traité de Paris qui avait mis fin à la guerre d'indépendance américaine, les négociateurs britanniques exigèrent que les alliés autochtones de la Grande-Bretagne soient inclus dans le traité et « qu'une frontière précise soit établie quant à leur territoire ». Le gouvernement britannique accordait une telle importance à cette disposition que ses négociateurs informèrent leurs homologues américains qu'« ils n'étaient pas autorisés à conclure un traité qui n'inclut pas les Indiens en tant qu'alliés de Sa Majesté britannique; et que [l'établissement d'] un territoire indien était nécessaire à la conclusion d'une paix permanente ».

Les Américains furent encore plus abasourdis d'apprendre que « le but du gouvernement britannique était que les Indiens devraient constituer une barrière permanente entre nos colonies de l'ouest et la province britannique adjacente », et qu'aucun des deux pays « ne devrait désormais avoir le droit d'acheter ou d'acquérir une quelconque partie du territoire ainsi reconnu comme appartenant aux Indiens ». Lorsque les Américains firent remarquer qu'environ une centaine de milliers de leurs citoyens vivaient dans la région que les Britanniques se proposaient de constituer en pays autochtone et s'informèrent, avec raison, des « intentions du gouvernement britannique à leur égard », on leur répondit, de manière assez peu obligeante, que « ces habitants, qui seraient compris dans le territoire indien, doivent prendre leurs propres dispositions et se débrouiller eux-mêmes ». La position britannique était totalement inacceptable pour les Américains et les négociations s'enlisèrent. Après maintes discussions à ce sujet, les délégués américains proposèrent que le traité comporte, plutôt que la création d'une frontière indienne au nord-ouest de leur république, « une disposition d'amnistie, générale et réciproque, garantissant à toutes les personnes, rouges autant que blanches, l'exercice des droits dont elles jouissaient avant le déclenchement de la guerre ». Les négociateurs britanniques rejetèrent cette proposition mais, après consultation avec Londres, reçurent l'ordre d'abandonner l'exigence de création d'un État frontière et de proposer plutôt de porter au traité l'article suivant :

Les États-Unis d'Amérique s'engagent à mettre fin, immédiatement après la ratification du présent traité, aux hostilités contre toutes les tribus ou nations indiennes avec  lesquelles ils auraient pu être en guerre au moment de telle ratification et de rendre sur-le-champ à telles tribus ou nations, respectivement, toutes les possessions, droits et privilèges dont elles auraient pu jouir ou auxquels elles auraient eu droit en 1811, avant les hostilités. Étant entendu, toujours, que lesdites tribus et nations accepteront de renoncer à toutes hostilités contre les États-Unis d'Amérique, leurs citoyens et leurs sujets, dès que la ratification du présent traité aura été signifiée auxdites tribus et nations, lesquelles cesseront les hostilités en conséquence.

Après avoir longuement discuté, les délégués américains acceptèrent la proposition qui devint l'article IX du traité de Gand, signé le 24 décembre 1814.

 

 

18124.jpg Photo prise en studio en juillet 1882 des derniers survivants parmi les guerriers des Six-Nations qui avaient combattu avec les Britanniques dans la guerre de 1812.
Pendant tout le reste du XIXe siècle, la présence exemplaire et la très bonne réputation d’anciens combattants comme ceux-ci a garanti la survie de la tradition du service militaire au sein des collectivités autochtones dans le centre et l’Est du Canada. De gauche à droite, on voit les anciens combattants de la guerre de la rivière Grand en 1812 Jacob Warner (92 ans), John Tutlee (91 ans) et John Smoke Johnson (93 ans). La photo a été prise à Brantford en 1882.

 

 

Date de dernière mise à jour : 11/05/2018