Les Anciens Combattants Amérindiens et Vétéran Autochtones Canadiens.

expedition du nil

1884 - 1885

 

 

Saw dessin titre

86 ENGAGÉS

4 MORTS EN SERVICE


nil.jpg

 

L'expédition du Nil, parfois appelée l'expédition de relève de Gordon (1884–85), est une mission britannique qui avait pour but de relever le major-général Charles Gordon à Khartoum au Soudan. Ce dernier avait été envoyé au Soudan afin d'aider les Égyptiens à évacuer le Soudan après que le Royaume-Uni ait décidé d'abandonner le pays suite à la rébellion du Mahdi auto-proclamé, Mahommed Ahmed. Un contingent de canadiens fut recruté afin d'aider les Britanniques à naviguer leurs petits bateaux sur le Nil. L'expédition du Nil fut la première mission outremer des Canadiens dans un conflit de l'Empire britannique, même si les voyageurs du Nil étaient des employés civils ne portant pas l'uniforme.

La fierté britannique exigeait que tout soit fait pour sauver Gordon, un héros de guerre britannique. Le général Garnet Wolseley, du Corps expéditionnaire canadien de la rivière Rouge, envoyé au Manitoba après la Résistance de Riel de 1869 à 1870, fut mis au commandement de l'expédition anglaise chargée de sauver son vieil ami Gordon.

L'utilisation de Wolseley de voyageurs autochtones et français-canadiens pour amener ses forces de Thunder Bay à la rivière Rouge en 1870 avait inspiré une grande admiration pour leurs capacités à naviguer dans les eaux difficiles. Puisqu'une route terrestre à Khartoum à travers de vastes étendues de désert s'avérerait trop difficile à fournir et à maintenir, Wolseley a recommandé de déplacer une armée vers le haut du Nil. Ce plan reposait sur les compétences des voyageurs canadiens.

Mais bien des choses avaient changé depuis l'expédition de la Riviere rouge et il fut tout simplement impossible de recruter 300 voyageurs. En 1884, les spécialistes du canotage, qui avaient longtemps fait profession de transporter individus et matériel sur de longues distances, avaient pour la plupart cédé la place au chemin de fer. Les derniers d’entre eux n’exerçaient leur métier que dans le nord du Manitoba et dans les territoires du Nord-Ouest, outre quelques Indiens de Kahnawake qui savaient encore s’y prendre.

Denison centralisa les opérations à Ottawa et divisa en trois parties le Canada de l’Est où il entendait recruter : Ottawa, Trois-Rivières et Kahnawake. La région d’Ottawa fournit le groupe le plus important, car cette ville était le centre du commerce du bois. On recruta, au total, 267 hommes, dont 86 Autochtones provenant du Québec, de l’Ontario et du Manitoba. 

 

Nilcontingent

 

Malheureusement, la traversée de l’Atlantique fut assombrie par le décès d’un des Indiens Sauteux. Le 24 septembre, Richard Henderson se trouva gravement atteint d’un abcès à l’oreille; il mourut deux jours plus tard et fut inhumé en mer.

Ce n’est pas avant le 24 janvier 1885, que l'expédition atteignit Khartoum. La ville était aux mains des mahdistes et Gordon était mort. Le corps expéditionnaire de Wolseley était arrivé 56 heures trop tard.

Une retraite générale fut ordonnée le 24 février.

À ceux des passeurs qui atteignirent Khartoum on accorda la barrette KIRBEKAN et la médaille THE NILE (1884-1885). Seize Canadiens, dont un Sauteux et deux Indiens de Kahnawake, perdirent la vie. Six se noyèrent dans les cataractes du Nil, deux furent tués en tombant d’un train en Égypte et huit décédèrent de causes naturelles. L’indemnisation fut généreuse selon les normes de l’époque. Les familles des passeurs disparus reçurent la balance de la solde que ces hommes eussent reçue s’ils avaient vécu jusqu’au terme de leur contrat, Si, en outre, les disparus laissaient une veuve ou avaient été les soutiens de leur mère veuve, on accordait une subvention spéciale.

 

Date de dernière mise à jour : 14/05/2018